< Ma vie est un défi ...

La vie est un défi ... Ma vie est un défi à qui veut s'y mesurer .

Je ne suis pas du genre grand aventurier et pourtant aujourd'hui j'avais envie de grimper des sommets , montré que ma doudoune de nordique ne m'empechait pas d'accomplir des exploits fantastiques . Enfin , je m'en fichai des autres , je le faisai pour moi , pour me montrer , plutot , pour me prouver que j'en étais capable . Il était tot dans la matinée , je m'étai réveillé il y a peu , je venai tout juste d'arriver sur les terres d'Amarine Landka . Je me disai qu'en m'installant ici , j'allai rencontrer d'autres chevaux , esperant faire de jolies rencontres , je détestai ma solitude qui me poursuivait depuis la mort de ma demi soeur , la seule et unique à qui j'avai dévoué mon coeur . Mes pas se trassaient dans l'herbe , mes oreilles étaient pointées en avant , mon coeur accélérait à chaque pas , mes yeux cherchaient un quelconque signe de vie autour de moi , mais le seul paysage qui s'offrait à moi était des collines assez impressionantes . Une poussée d'adrénaline m'envahi , le désir de me prouver que je pouvais grimper cette colline . M'ébrouant tout en avançant , j'accéléra , me mettant à trotter , le vent ne me posait pas de problème , je n'étais pas un nordique pour rien . Commençant à grimper , mes pensées dérivèrent vers ce qui pourrait m'arriver .

Je m'appelle Rockwell Assan , la plupart des autres chevaux m'ayant connu ne conaissent qu'une partie , Assan . Je n'aime pas les noms compliqués et c'est pour cela que je raccourci souvent le mien. Mais personne ne peut m'en vouloir après tout . Acélérant de nouveau , je me propulsa en avant , tout mes muscles se détendirent et avec fougue et grâce je m'élança dans un galop souple et rapide . Le sommet semblait s'approcher puis s'éloigner , mais j'y arriverai , je le sentais . Au bout d'une quinzaine minutes de lute acharner , j'arrivai au sommet , fier de mon exploit . Je ù'arreta , dérappant sur mes postérieurs , l'herbe semblant bouger sous mes pieds . Je ronflonna des naseaux penchant la tête sur le côté , je me sentai peut-être fier , mais toujours aussi seul , à mon grand regret . Je poussa un soupir et avança un peu , tristement , mes oreilles tombantes sur le côté . J'hénnis en me cabrant doucement , un magnifique ténor sortant de mon poitrail , doux et mélodieux . La solitude j'avais toujours essayé de la fuir , mais c'était les autres chevaux qui me fuyaient , à la base , trop de mystère autour de moi ... Mais je ne pouvais changer , pas après tout ce que j'ai vécu ... Le temps était clément aujourd'hui , n'empèche . Le soleil brillait d'une teinte lumineuse reflettant sur ma robe d'un noir de jais , faisant ressortir ma musculature exagéré . Le soleil était bas néanmoins , cela annonçait certainement une petite averse dans peu de temps , de plus la matinée était tout juste avançée , il ne fallait pas chercher plus loin non plus ...

Le doux soleil estival faisait luire ma belle robe dorée . Nouvelle sur ces terres , j'avais décidé de les explorer à une heure descente où je ne risquais de déranger personne . Bien que j'aimais le contact avec mes semblables , je préférais largement les observer de loin avant de me risquer à les approcher . Je me méfiais . Toujours . A cause de ces chevaux qui m'avaient accusé de la mort de mon frère et qui m'avait chassé de ma terre natale . Je m'ébrouai . Je n'étais pas venue pour me rémémorer ces mauvais souvenirs ! Chassant mes pensées en secouant ma fine encolure , je me rendis compte que j'étais au pieds de superbes collines . L'herbe dansait au rythme du vent et la colline semblait se mouver , allant dans un sens puis dans l'autre . Je fus fascinée par la beauté et la féérie de ce lieu .

* Il doit surement avoir un superbe point du vue , en haut *

Je me mis en marche . Un pas cadencé . Ni trop lent . Ni trop rapide . La pente était raide et l'herbe haute me chatouillait .Le vent souffait fort , mais j'y étais habituée . Mes oreilles étaient plaquées contre ma nuque , afin d'éviter d'avoir mal par la suite . J'avais décié d'y aller à la prudence , un pas après l'autre , en mettant toute ma force dans mes sabots pour ne pas glisser .
Je n'ai jamais été très sûre de moi , et je n'étais pas sûre de ne pas finir les naseaux par terre , tout en bas de cette colline . J'osais un regard en bas . Je n'aurais pas du ! Prise de vertige , je me mis à galoper aussi vite que mes longues jambes me le permettaient , seulement , je trébuchais , je glissais et j'avais l'impression que plus je galopais , plus le sommet était loin . J'hénnis de panique ,montrant le blanc des mes yeux chocolats . Personne n'allait venir et j'allais aller rejoindre mon frère ... Non ! Galope , galope ! Enfin j'arrivai sur une partie plate et je m'effondrai , haletante . Quand je rouvris les yeux , je le vis . Un cheval . Là , en face de moi .

Enfin seul. Ce n'est pas que la mort de ma mère m'ai plu, mais au moins elle ne serai plus là pour retenir mes coups face à ces chiens d'autres chevaux. Je ne voulais plus rester avec ce clan qui fut le mien. J'était bien seul. Quatre sabots plantés dans le sol dur en amont d'une coline. Ce n'était pas si désagréable après tout, cette sensation...fini de rêvasser. J'ai du travail, si je veut tous les abatre. Mon père m'a tellement mis la rage au coeur ce jour là que rien d'y penser je m'acharnai déja sur un vieux saule qui, malheureusement, n'avait plus beaucoup de temps à faire. Son écorce tombait en lambeaux, et la sève coulait sur son tronc, ainsi que dans mes fanons. Ils étaient tous collés, mais au moins les chevais sentiraient la présence d'un dominant. D'un grand dominant. D'un dominant fils d'un étranger. En visant droit la coline qui commençait à me faire de l'ombre, je m'élançait dans de grandes fouées sacadées par une respiration régulière. Ainsi j'atteindrai le haut, pour apercevoir de mieux les étendues où galopent mes ennemis. En deux temps trois mouvements j'atteignis le haut. Rapide. La vue était époustouflante. Le soleil couchant donnait une couleur rosée au ciel, et les reflets des lacs au loin semblaient en savoir long sur les conflits de ces terres immenses et insurmontables.
Une pierre roule. Et une expiration puissante, à moins d'une vingtaine de mètres. Les oreilles plaquées contre ma nuque, je me retournait violement. Un étalon apparut, légèrement essouflé. D'un regard je lui fit comprendre qu'il n'était pas le bienvenu. Je n'aime pas que l'on me dérange. Ce regard si agressif, si expressif semblait vouloir tout dire : "dégage, hors de ma vue pauvre imbécile !". Certes, je n'était pas des plus accueillants, mais j'était un dominant, et ne serai dominé pour rien au monde. Comme mon père.
D'un coup de dents je lui blessai le garrot, lui qui n'avait pas bien l'air de comprendre un tel comportement. Mais une jolie jument arabe apparut, pour tout casser. Très belle d'ailleurs. Mais je lui lançai le même regard. Un regard plus possessif cette fois. Je suis un étalon, merde ! Et cet autre étalon incapable n'a pas à s'imposer, cette jument non plus d'ailleurs. Mais elle paraissait essouflée, en détresse. Plus facile à attrapper les demoiselles peureuses. Elles qui n'osent user d'attaques, et qui appellent au secour à leur prince charmant. Pitoyable. Pi-to-yable. C'en est d'ailleurs impressionant. Revenons à notre jeune homme. Cette fois, je me retournai sauvagement, pour lui lancer un coup de cul qui ne l'atteignit pas, ou presque.
"Il va comprendre à la fin ?"

Je n'ai jamais cru que dans ce monde , la souffrance était le sentiment le plus ressenti ...

Je ne comprends pas la réaction de ce mâle . Il était là , au sommet , tout comme moi . Je me sentais perdu , je ne comprenais pas son agressivité , c'(était du n'importe quoi , et pourtant au fond on aurait dit qu'il souffrait . Le voyant ainsi , je me remémorai mon passé , je recula d'instinct , alors que tout mes muscles étaient en train de se crisper . Je fus pris d'un coup au coeur , il accéléra d'ailleurs , manquant des battements , s'affolant à une vitesse inquiétante . Mes naseaux se dilatèrent , mon souffle se fit plus bruyant , alors que dans ma tête le combat était rude . Je me revoyais au coté de ma demi soeur , l'unique être à laquelle j'avais tout donné , tout ... Déja cet étalon n'avait pas l'odeur du clan auquel j'appartenais , mais je ne dis rien , les terres étaient communes , j'en avais rien à faire de cet imbécile , de toute façon , s'il voulait me titiller pour m'énerver , il pouvait toujours courir , il lacherait avant moi . Continuant la lutte dans ma tête qui devennait de plus en plus insupportable , l'étalon rua et je ne compris qu'en pivotant légèrement sur moi même pour l'éviter .

Je la vis pour la première fois . Une jeune arabe baie , d'une beautée certes resplendissante , comme la plupart des arabes , mais rien en elle ne la désaventageait . J'en fus complètement indifférent alors que l'autre imbécile un peu plus loin était déja tout exité . Il frolait le riddicule consommé , mais comme d'habitude , je ne faisai rien , je ne disais rien . Ce n'est que quand la jeune arabe s'éffrondra que je m'avança vers elle pour voir si tout allait bien , elle semblait hors d'haleine , épuisée . C'est sur que l'effort pour grimper ici était physique déja pour un étalon alors une jument ... Je baissa l'encolure et ronflonna des naseaux pour voir si elle réagissait .

< Mademoiselle .? >

L'atmosphère ici était ... tendue , électrique . Quel diable avait donc piqué cet étalon noir ? Pourquoi attaquer ce cheval ? Je regardai la scène completement ahurie , et quelque peu effrayée . Le grand mâle , celui qui se faisait frapper , s'avança vers moi , ignorant le noir avec sagesse . Mademoiselle . Sa voix , un ténor chantant , m'obligea à le regarder . Je senti le sang m monter aux joues , ma position était pour le moins dérangeante . Je me redressai et le regardai .

<< Je vais bien , merci d'être venu me voir . >>

Je le regardai , perplexe . Nombre de questions chahutaient dans ma tête mais je les ignorais . Un coup d'oeil sur le grand noir puis je revenai au mâle devant moi .

<< Mais vous ? Comment allez vous ? >>

Je détestais la violence gratuite . Les chevaux de ma terre natale n'en avaient que trop utilisé pour me chasser de mon lieu de naissance . Ce souvenir sombre hanta mon esprit quelques instants mais je me repris vite , tout mes sens en éveil . L'étalon noir pouvait charger une fois de plus . Mes oreilles se couchèrent e je fixai le noir moins d'une minute . Terrifiant . Il était terrifiant ! Je lui montrai les dents avant de reposer mon attention sur le mâle à la voix chantante .

<< Avez vous mal quelque part ? >>